Unie, forme.

Publié le par Pwat

A Pwat, quand on est en octobre, qu'on a des fourmis dans les jambes, l'envie de voir des spectacles originaux, et pas peur de slalommer entre les inévitables flaques de vomi, on va, sans surprise, aux Expressifs. Le festival fête cette année ses quinze ans.

S'y côtoient de bonnes idées, d'agaçants m'as-tu-vus, des sculpteurs de ballons... et pas mal de boisson, achetée ci et là, dans les boutiques alimentaires qui n'en demandent pas tant. Le profit n'ira pas dans les caisses de l'association Poitiers Jeune, qui propose des buvettes sans alcool, directive idiote de la mairie oblige. Donc, aucun contrôle sur le débit, pas de possibilité de refuser de servir un piéton trop bourré, du verre ci et là dans les rues quand Poitiers Jeune propose depuis longtemps des gobelets plastique consignés... passons, le fait est connu depuis longtemps.

Il est relativement impensable d'aller à cette fête autrement qu'en "ethnique chic", tendance sarouel, dreadlocks de bon ton, coton équitable, sweats provenant d'autres festivals... Le dress-code n'est pas institutionnel, mais semble naturel. L'on a un peu l'impression de se faire lorgner de travers, et de toutes parts, quand on ne porte pas l'uniforme de l'ouverture d'esprit. Vivement l'association SOS-Solidarité-Tailleurs-Costumes...

Un uniforme du capitalisme galopant, pourrait-on me dire ? La démonstration d'opulence par le vêtement n'est pourtant pas ma tasse de thé. Mais, de la même manière, je trouve assez risible et naïf les tentatives de démonstrations de tolérance par d'autres vêtements, ethniques. Surtout lorsque les regards de ceux qui les portent montrent assez bien le contraire.

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