La Manche

Publié le par Pwat

A Pwat comme partout, la manche se pratique. Misère humaine, donc, dont on ne rira pas.

Il y a ceux qu'on dit Roumains (peut-être hativement), fonctionnaires de la manche, mêmes postes mêmes heures, chaque jour où quasi. Une Mercedes blanche vient les chercher en fin de journée. Misère exploitée par tiers.

Il y a les punks à chiens, qui souvent complètent leurs revenus sociaux en "taxant le bourgeois", dont ils refusent la vie mais pas les subsides. Eux, parfois, clament, si j'ai bien compris, qu'ils sont "vraiment humains dans cette société déshumanisée". Les non-manchards seraient donc 1) des pigeons ; 2) des salauds qui ne donnent pas.

Ce serait agaçant, certes. Mais tout cela ne vaut pas le mépris dont ils sont les victimes. Mais qu'ils peuvent rendre bien.

Et puis il y a les occasionels, qui respirent l'accident de la vie, et qui se sentent obligés (ils n'ont pas vraiment le choix), de préciser sur leurs écriteaux "je ne bois pas", "je ne fume pas", "j'ai deux enfants", bref du ai-pas-de-chance-mais-suis-clean : on se sentira fier et grandi de donner à un non-fumeur non buveur : "celui-là, un peu grâce à moi, s'en sortira peut-être". très catho, tout cela, comme acheter son salut.

Ceci est une promesse solennelle : si un jour, je suis à la rue, j'inscrirai sur ma pancarte "je ne bois pas, je ne fume pas, mais qu'est-ce que je peux sucer."

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